
Versace: les liens du sang: après la série, un documentaire sur cette saga familiale

Diffusion le 28 juillet à 22h40 sur Arte
Peu auraient parié sur la survivance de la marque. Mais après le meurtre de Gianni Versace par le tueur en série Andrew Cunanan (une enquête explorée dans un livre, adapté en série avec American Crime Story) il y a 26 ans, la maison de prêt-à-porter est toujours sur le devant de la scène. Un exploit qui trouve ses origines dans le destin du styliste. Mais aussi et surtout dans celui de sa famille, comme s’y attelle le documentariste Olivier Nicklaus.
La lecture de votre article continue ci-dessous
Le créateur de mode a grandi dans les jupes de sa mère. Sans que cette expression ait ici une quelconque connotation négative. Car la matriarche de cette tribu calabraise, Francesca, tenait en effet un atelier de couture dans lequel le jeune prodige, né en 1946, a fait ses premières armes dès son plus jeune âge. De fil en aiguille, et alors qu’il n’est même pas encore trentenaire, il devient rapidement l’un des designers italiens les plus en vue. Ce qui le poussera en 1978 à créer sa propre entreprise, avec l’aide de Santo, son comptable de frère aîné, et de leur sœur Donatella, avec laquelle Gianni avait une relation fusionnelle. Une connexion particulière dont témoignent de nombreux intervenants (historiens, journalistes, anciens collaborateurs, etc.), à l’image de l’ex-première dame de France, Carla Bruni.
Au gré des archives, le programme explore la recette du succès de ce génie. Qu’il s’agisse de ses créations novatrices à base de maille métallique et de cuir, ou de certaines de ses décisions stratégiques. Également dans sa ligne de mire, la nature des liens qu’il entretenait avec ses proches, et la manière dont Donatella a dû reprendre en main cet empire que Gianni avait pourtant préféré léguer à sa fille, mineure au moment de sa disparition. Il n’en fallait pas plus pour que le réalisateur voie dans leur histoire un soap opera. Difficile de lui donner tort.