
30 ans de la mort du roi Baudouin: retour sur sa vie et son règne

Diffusion le dimanche 30 juillet à 20h45 sur La Une.
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Il y a trente ans, la Belgique était en deuil. Son souverain, Baudouin, venait de mourir dans sa résidence d’été en Andalousie, après 42 ans de règne. Sur la place des Palais de Bruxelles, noire de monde, les funérailles ont suscité un émoi populaire encore inégalé de nos jours. Comment celui qui était pourtant surnommé “le roi triste” a-t-il pu susciter autant de sympathie? Pour ce sombre anniversaire, la RTBF tâche de répondre à cette question à travers une biographie qui retrace le parcours du souverain, de son enfance à son décès.
Premier constat: le ton est assez émotionnel. L’émission met surtout en avant sa vie personnelle, par exemple en décrivant longuement sa rencontre et son mariage avec Fabiola, le drame que représentait pour lui l’impossibilité d’être père, sa relation privilégiée avec Philippe, etc. Cet angle sentimental est encore plus évident lorsque le docu montre tout le bien que pouvaient penser certains Belges de leur monarque. À l’inverse, sa fonction politique est assez peu abordée, hormis de brefs épisodes comme lors de l’indépendance du Congo et la fameuse controverse de la loi sur l’avortement qu’il refusait de signer. Si le docu se lance dans une analyse de son règne, c’est plus pour aborder l’importance qu’avait la foi catholique pour lui. Il faut dire que cette religiosité explique tout un pan de sa personnalité et, par extension, toute une série de ses actions (ses idées conservatrices, son amour inconditionnel de la famille, etc.).
Mis à part cet aspect, la RTBF se montre assez peu critique et parle très peu des divisions du pays sur la place du roi à la tête de l’État. On a parfois un peu l’impression de regarder une ode à la monarchie. On apprécie par contre l’effort entrepris pour récolter des témoignages de qualité, parmi lesquels des collaborateurs du roi, d’anciens ministres et surtout, la princesse Margaretha de Luxembourg qui a bien connu Baudouin. Le documentaire livre ainsi, malgré ses défauts, un éclairage unique sur un personnage-clé de la Belgique d’après-guerre.