Final Cut: récit autobiographique et cicatrices de la colonisation

Entre un père disparu et une mère folle, Myriam Saduis raconte son passé familial de façon poignante.

Final Cut: récit autobiographique et cicatrices de la colonisation
(Crédit: Marie-France Plissart)
Diffusion le mardi 1er août à 23h00 sur La Trois

Un jour, juste après la mort de sa mère, l’actrice Myriam Saduis a retrouvé une enveloppe contenant des informations sur son père qu’elle n’a pas connu. Elle sait seulement qu’il venait de Tunisie, où ses parents se sont rencontrés sous le protectorat français avant de se séparer quand elle était encore bébé. Par la suite, sa famille maternelle lui a interdit d’entrer en contact avec son père. En exhumant ces lettres, ce si lourd secret est brisé et lui éclate à la figure.

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De là est née l’idée de présenter sur scène le récit autobiographique de son histoire, où le souvenir de la période coloniale s’avère intimement lié au passé familial. Sa mère, Italienne d’origine, a développé une obsession de la ­francisation au point de devenir tyrannique. Elle écarte le père, coupe à tout prix sa fille de ses racines, et en devient aigrie, voire folle, d’où la détresse psychologique de la future actrice. Se dessine ainsi un drame exposé avec une sobriété extrême et une émotivité qui nous prend aux tripes. Preuve de la qualité de la pièce: elle a été récompensée aux ­Maeterlinck, les “Magritte du spectacle vivant”. De quoi aussi réfléchir sur les conséquences de la colonisation et les travers de “l’intégration à la française”.

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