Le chanteur et le dictateur, un very bad trip sur fond de salsa

La nouvelle série d’Arte nous plonge dans le Pérou de 1986, à grand renfort d’humour noir.

Le chanteur et le dictateur Arte
© Telefonica Media Networks
Diffusion le 3 août à 23h30 sur Arte

Dans la vie de Toño (Lucho ­Cáceres), rien ne va. Cet habitant de Lima a perdu son travail de professeur, sa sœur est internée en hôpital psychiatrique, sa femme l’a quitté et il est criblé de dettes. Dans son désespoir, il ne trouve qu’un seul réconfort: il voue un véritable culte au chanteur de salsa portoricain Héctor Lavoe, au point d’en devenir le sosie. Alors quand il apprend que son idole débarque au Pérou suite à une invitation du président du pays, il veut absolument le rencontrer. Le souci, c’est qu’il est sans le sou et qu’il ne peut se rendre à ses ­concerts. Il décide alors de monter un stratagème pour passer un moment avec lui. Mais de fil en aiguille, cela va ­surtout lui attirer un sacré paquet de problèmes.

Nos dernières vidéos
La lecture de votre article continue ci-dessous

Réalisée par les frères cinéastes Diego et Daniel Vega, primés à Cannes en 2010 avec Octubre dans la catégorie “Un certain regard”, cette production constitue un des rares exemples de séries péru­viennes réussissant à percer chez nous. Teintée d’un humour absurde et rocambo­lesque, elle arrive à nous ­divertir tout en nous plongeant dans la culture et l’histoire de ce pays que l’on connaît mal. Mais il y a un revers de la médaille à cet éloignement géogra­phique et culturel: on perçoit difficilement toutes les subtilités de cette satire qui caricature des événements et des personnes qui ont vraiment existé. Les Péruviens com­prennent facilement les sous-entendus dans cette représentation parodique d’Héctor Lavoe, du président Alan ­García et des troubles écono­miques et politiques de 1986. Pour les Belges que nous sommes, c’est différent. Il n’em­pêche que la série reste agréable à regarder de par son style sarcastique. ­Arte nous vend un very bad trip dépaysant qui sent bon l’Amérique latine, et la ­greffe prend!

Débat
Sur le même sujet
Plus d'actualité