
Visite de la maison de légende d'Ian Fleming, le père de James Bond

Diffusion le 14 août à 22h45 sur La Une
Son nom est Fleming. Ian Fleming. Alors que la Seconde Guerre mondiale vient de débuter en Europe, ce journaliste britannique est recruté par les services de renseignements. Il faut dire que son CV est appréciable: l’homme a grandi dans une famille aisée, il a fait ses études à la prestigieuse Académie royale militaire de Sandhurst, et il est même passé par les universités de Genève ou de Munich, où il a appris l’allemand. Un parcours parfait qui fera un espion idéal. D’abord lieutenant, il est très vite promu commandant. Et il fait des miracles, en dérobant par exemple les codes de la fameuse machine Enigma, réputée inviolable, qui permettait aux nazis de s’échanger des messages ultra-confidentiels.
La lecture de votre article continue ci-dessous
Mais c’est l’opération baptisée Goldeneye qui va changer sa vie. Consistant à surveiller, voire à amadouer le nationaliste Franco en vue d’une possible alliance, cette opération secrète va donner des idées à Ian Fleming, qui va profiter de ce climat politique intrigant et imprévisible pour imaginer un univers de fiction s’inspirant de ses propres observations. Son héros? Il s’agira de Bond, James Bond, un agent aussi chevronné que séduisant qui ressemble comme deux gouttes de Martini à un membre du MI6 que l’auteur connaît bien. C’est après la guerre, en 1946, que Fleming peaufinera l’écriture de son premier roman, retiré dans une maison paumée sur la côte nord de la Jamaïque. Une maison visitée par ce docu captivant, où l’on apprend entre autres comment le personnage de M, lui aussi, est directement inspiré par une personne que l’écrivain connaissait très bien. C’est simple: même les James Bond Girls ne sont pas nées par hasard, et c’est dans cette tanière avec vue, baptisée Goldeneye par son propriétaire, que ces chères demoiselles vont prendre forme pour bâtir la légende.