Helen Mirren : portrait d’une actrice engagée au talent fou

Bien avant #MeToo, Helen Mirren ruait dans les brancards patriarcaux de Hollywood. .

Helen Mirren Une actrice royale
© Arte
Diffusion le 30 août à 22h30 sur Arte

Cette semaine, c’est le festival Helen Mirren. On retrouve l’actrice dans pas moins de quatre films (Excalibur, Hitchcock, Racket, Opération Eye In The Sky) ainsi que dans ce documentaire tout en archives et interviews impeccablement documentées. Et il était temps. Au cours de ses 55 années passées sur les planches et les écrans, l’actrice anglaise a pimenté sa superbe carrière par des combats féministes qui ne sont en rien une posture. Un combat qu’elle porte depuis ses tout débuts. Notamment depuis que les tabloïds l’ont cataloguée pour la vie “Sex queen” suite à son rôle de nymphette dans Age Of Consent. Elle se rebiffera face à certains réalisateurs trop bornés pour épaissir des personnages féminins souvent limités à la potiche. Même devant l’imposant et vénéré Altman, auquel elle fait réécrire son rôle pour Gosford Park. Elle sévira aussi sur les plateaux télé. En 1975, toute jeune encore, elle détruit en direct l’intervieweur star Michael Parkinson, après les questions extrêmement lourdes et sexistes du bonhomme qui ne lui parle que de ses “attributs”. Un moment qui témoigne de la forte personnalité de Mirren, également mise en avant dans le doc.

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Mais elle n’est pas qu’une féministe engagée. C’est aussi une actrice. Qui fera de son étiquette imposée de “sex-symbol” un pouvoir, incarnant aussi naturellement ­Élisabeth II dans The Queen qu’une fascinante et inoubliable fée ­Morgane dans le monde médiéval très masculin du fantas­tique Excalibur de John ­Boorman. Elle peut tout jouer. Elle a même été la narratrice d’un petit film dont on a fort peu parlé: Barbie, pour ne pas le citer. Alors, Helen Mirren, vous êtes toujours sûr de ne pas la connaître?

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