
Que représente le fait de vivre avec un TDAH ?

Diffusion le 5 septembre à 18h55 sur Arte
Milena Glimbovski a une vie bien remplie. À 32 ans, elle a déjà créé trois entreprises, eu un enfant et est en train d’écrire un livre sur le changement climatique, sans compter ses multiples projets sur le côté. Un joli succès qu’elle attribue paradoxalement à son TDAH, autrement dit à son trouble du déficit de l’attention (dans son cas, avec hyperactivité). Car non, ce diagnostic ne concerne pas que des enfants! Près de 5 % des adultes sont concernés, souvent sans jamais le savoir. Précisément à cause de l’invisibilité du TDAH chez les majeurs, l’émission se penche sur le cas de plusieurs individus concernés, afin de savoir à quoi ressemble leur quotidien.
Une immersion pour dépasser les préjugés. L’émission n’écarte pas pour autant les signes évidents de ce déficit: les oublis à répétition, le besoin impératif d’établir un planning et des rappels, etc. L’interview d’un couple de deux personnes avec un TDAH adopte le même ton. On voit que cela ne les empêche pas forcément d’avoir tel ou tel métier, et que leurs troubles de l’humeur sont en réalité dus plus à leur environnement qu’autre chose. Mais c’est sûr, ils restent quand même neurodivergents (avec une nécessité de décompresser dans le noir, des difficultés pour conduire, etc.).
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En procédant de la sorte, Arte aborde un enjeu important, vu que ce trouble est encore très peu reconnu en Europe. La chaîne nous aide à mieux appréhender la réalité de ce trouble de l’attention dans toutes ses dimensions, et pour le coup c’est une réussite. Le défaut du reportage? Le manque d’interventions d’experts pour en expliquer toutes les subtilités. En effet, personne ne nous précise que les TDAH ne sont pas tous des êtres dépressifs et qu’ils ont des profils variés.