

Il est né à Paris et pourtant c’est à Marseille qu’appartenait son cœur. Une ville où il a connu ses plus grandes joies et où il a demandé à être inhumé. C’est là aussi que débute Bernard Tapie, le spectacle permanent. Après avoir évoqué le rachat de l’OM et la success-story qui s’en est suivie, avec en point d’orgue la victoire finale en Coupe d’Europe en 1993, le documentaire tease déjà la fin de parcours en évoquant le début des démêlés judiciaires de Nanard. Des ennuis qui le poursuivront jusqu’à la fin de son existence, en octobre 2021.
Après cette longue séquence d’introduction, retour de manière chronologique sur les débuts de Tapie, ”un homme qui ne pouvait pas se contenter de la petite vie à laquelle son origine le prédestinait”. Nourri des témoignages de ceux qui l’ont côtoyé au plus près, le récit s’appuie aussi et surtout sur des archives qui valent le détour. Comme cette fameuse publicité Wonder - une entreprise de piles qu’il avait rachetée et pour laquelle il n’hésitera pas à jouer l’homme-sandwich. Ou cette séquence cultissime de Gym Tonic, l’émission de Véronique et Davina où il se mêle au public sur le plateau, vêtu d’un pantalon de jogging vert et d’un magnifique marcel rouge. Il en ressort l’image d’une véritable bête de scène médiatique.
Une mise en bouche parfaite avant la diffusion, à partir du 13 septembre sur Netflix, de Tapie, une série en sept épisodes, créée par Tristan Séguéla et Olivier Demangel, qui interviennent également dans le documentaire diffusé ce soir. Pour camper l’homme aux multiples facettes, on retrouve Laurent Lafitte, dont vous pourrez lire l’interview dans le prochain Moustique. Un projet que Tapie avait refusé de son vivant et qui provoque aujourd’hui la colère de ses proches.