
Échec de la réforme fiscale : il est grand temps de passer à l’attaque aux taxes

Le joli coup de la rentrée c’est assurément celui du ministre des Finances. Qui aurait cru que les bons d’état connaîtraient un tel succès ? Sans doute pas Vincent Van Peteghem lui-même. L’opération démontre de belle manière que les Belges sont encore prêts à faire confiance aux autorités sur un plan économique. Pourtant, le gouvernement a solidement déçu en ne finalisant pas la réforme fiscale tant annoncée. Tous les partis déclarent qu’il est essentiel de la mettre en place et ça coince quand même. Les doigts accusateurs se pointent en direction du MR et en particulier de son président. En off, des libéraux, et non des moindres, regrettent la fermeté de Georges-Louis Bouchez. Ils craignent que la mémoire de l’électeur ne fasse mal en juin prochain. Être considéré comme responsable du statut quo en matière de salaire poche, c’est un terrible valet noir dans son jeu.
La lecture de votre article continue ci-dessous
Ecolo a donc tenté de relancer la thématique. Lors du premier direct de la saison, le co-président des verts s’est déplacé en personne pour tendre la main au MR. Il faut agir pour les bas et moyens salaires. Beaucoup dénoncent ce qui serait une iniquité fiscale mais le débat doit avoir lieu. L’invitation à la discussion ne peut rester sans réponse. C’est une question de respect pour celles et ceux qui ont besoin de deux cents ou trois cents euros en plus tous les mois. Beaucoup évoquent une prise d’otage du pouvoir d’achat. Le mot est fort. Aussi fort que le mot « sanction » souvent répété par Georges-Louis Bouchez pour dénoncer les Belges en capacité de travail et qui refusent de bosser. Le MR explique qu’aucun pays ne récompense mieux le chômage que la Belgique et que cela prouve que le système est mauvais. On peut lui répondre qu’aucun pays ne sanctionne les chômeurs comme les libéraux envisagent de le faire. Ca doit aussi faire réfléchir. Aujourd’hui si sanction il y a, elle est pour tous les Belges toujours terriblement taxés sur les revenus du travail.