
Covid-19: les vérités qui dérangent

Entre l’essence au prix du parfum, le pain plus cher que la brioche, des maternités bombardées comme des camps militaires, les Belges mieux organisés et plus accueillants que leur gouvernement (pas exactement une breaking news), il y a tant de sujets de préoccupation qu’on a peine à en ajouter. On voit bien que, depuis le 7 mars, plus personne ne veut entendre parler de coronavirus. Même les complotistes ont lâché l’affaire. Un des pontes de QAnon avait tenté un pont entre toutes ces conspirations des élites pour étouffer la liberté. Son scénario n’a pas réellement trouvé preneur. Dommage. Jugez plutôt: comme son pote Trump, Poutine lutte courageusement. Il a donc envahi l’Ukraine pour détruire les laboratoires qui élaborent de nouveaux virus.
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Il n’y a plus que la Chine pour prendre au sérieux l’Omicron. Deux ans après notre premier confinement, elle a mis à l’isolement les 17 millions d’habitants de Shenzhen, la “Silicon Valley” de l’électronique chinoise (mais aussi américaine et coréenne), en face de Hong Kong, elle-même très touchée. Nous, on a tout démonté: Codeco, CST, restrictions sanitaires, projets d’obligation vaccinale. Les “monsieur Covid” et les experts ont été démobilisés. Du coup, alors que les retardataires décommandent leur 3e dose, il n’y a plus personne pour nous informer que les plus fragiles sont éligibles à un 4e tour de vaccin et qu’avant même la rentrée des classes, les contaminations ont remonté de 28 % (les décès et les prises en charge aux soins intensifs continuent de diminuer). Des réalités qu’on retrouve très exactement chez nos voisins allemands et français (qui viennent de laisser tomber le masque). Il faut comprendre qu’avant longtemps, plus personne ne nous rappellera que le Covid peut encore toucher sérieusement (hausse de 13 % des hospitalisations) et même tuer les plus exposés (20 par jour). À nous de prendre les précautions qui nous semblent personnellement adaptées.