Immigration: l'exemple ukrainien a-t-il libéré nos politiques?

Les citoyens et politiques belges accueillent à bras ouverts les réfugiés ukrainiens. Reste à savoir si cet élan du cœur sera durable. C'est notre dossier de la semaine.

réfugiés ukrainiens
Des réfugiés ukrainiens au Palais 8 du Heysel transformé en centre d’enregistrement. © BelgaImage

On regardait la France et on désespérait d’un débat politique contaminé par l’extrême droite et son obsession de l’immigration. Contre cette peur entretenue qui peut virer à la haine, il y a des chiffres quasi inutiles. Ils montrent que l’Europe n’accueille que 6% des migrants qui, pour l’immense majorité (86%), fuient vers des pays voisins, des pays en développement. Désormais, il y aura l’exemple ukrainien.

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Pendant toute l’année 2015, la fameuse crise migratoire qui a tétanisé l’Europe n’avait concerné “que” 1,5 million de personnes. Aujourd’hui, en un mois, près de quatre millions d’Ukrainiens ont été accueillis sans hésitation par l’Union européenne. La moitié d’ailleurs dans cette Pologne dont les calculs égoïstes irritaient. Proportionnellement, la population belge propose autant de solutions d’hébergement. Ce record d’Europe de la solidarité a peut-être libéré nos politiques. En tout cas, ils ont changé de discours et établissent des partenariats avec ces associations d’aide aux migrants qu’ils ont parfois ­poursuivies. Heureusement puisqu’on prévoit que 200.000 Ukrainiens pourraient entrer en Belgique. Il faudra plus que de la bonne volonté pour les recevoir. Mais cette générosité générale fait du bien. On pourrait même ­imaginer que l’État et ses citoyens y prennent goût.

Découvrez notre dossier de la semaine Belgique: Terre d'accueil

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