
Allergies: le grand dérèglement

Les pics d’allergènes sont plus nombreux, plus longs, plus forts et les symptômes plus graves que jamais. On parle certes de nez irrité, mais aussi d’asthme et de détresse respiratoire. Trois Belges sur dix sont déjà concernés. Dans trente ans, ce sera la moitié de la population. Et comme toujours, notre époque a traduit cette “pandémie” en congés de maladie et en pertes économiques. On oublie de préciser en chemin que cet affolement de nos immunités est intimement lié aux fonctionnements de notre société, à son hygiénisme excessif qui dénature les systèmes immunitaires, à la pollution, automobile en particulier, au réchauffement climatique (plus de pollens, de nouvelles espèces aux floraisons décalées).
La lecture de votre article continue ci-dessous
S’exiler de la ville à la campagne, ou inversement, n’apportera donc guère de soulagement. Or, éviter le contact avec les allergènes qui vous torturent (“l’éviction” en termes médicaux) reste la meilleure thérapie et la base de tous les conseils à suivre. C’est qu’on ne guérit pas d’une allergie, on peut juste maîtriser ses symptômes handicapants. Mais vous découvrirez dans notre dossier que les traitements sont longs et incompréhensiblement mal remboursés. Il faut donc apprendre à identifier ses intolérances et à les apprivoiser. En cas d’allergie alimentaire, une autre tendance lourde, c’est même une question de vie ou de mort.