
Attentats de Bruxelles : le procès de notre justice

Six ans et demi après les explosions à Zaventem et dans le métro Maelbeek, s’ouvre un procès historique. On y jugera dix hommes accusés d’être auteurs ou coauteurs d’attentats. Mais la Belgique qui sombre vite dans l’approximation et sa justice qui peine à respecter les victimes sont aussi mises à l’épreuve. La France a offert l’exemple d’une justice de luxe (60 millions, ce qui correspond quasi à notre estimation des dépenses chez nous). À Bruxelles, les débats auront-ils la même dignité et les mêmes vertus réparatrices ?
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Une prestation consternante des enquêteurs belges au procès de Paris, deux mois de retard à cause de “cages” illégales pour les prévenus, des victimes invitées par erreur à rejoindre le jury populaire mobilisé pendant six mois... Les premiers signes sont décourageants. La France avait fait appel à des magistrats professionnels. Elle a aussi pris en charge les frais d’avocats des parties civiles, service réservé ici aux “indigents”. Des victimes ont dès lors renoncé à être représentées. Après les attentats de Paris, le grotesque Éric Zemmour qui conseillait de bombarder Molenbeek nous a évité de nous demander comment une commune bruxelloise avait pu devenir le foyer du terrorisme en Europe (10 des 20 terroristes de Paris venaient déjà de Belgique). C’est une des épineuses questions abordées par notre dossier.
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© Moustique