L'actualité politique fut loin d'être exemplaire durant le congé de mai

Le congé de mai devait marquer une pause dans la vie politique. C’était sans compter sur l’imagination de certains.

Georges Louis Bouchez dans Special Force
Georges Louis Bouchez dans Special Force

J’ai pris quelques jours de congés. C’était après un dernier débat, un peu, tendu, où le MR a reproché au PTB d’avoir aussi signé le bon de commande du « fameux » mobilier du parlement de Wallonie. Pas facile de trouver des oies blanches décidément… Bref, ces vacances de printemps allaient sans doute être l’occasion d’une accalmie après un 1er mai très agité. Je me trompais. J’ai eu beau tout tenter pour déconnecter, il y a eu très, trop, régulièrement, un petit titre accrocheur expliquant qu’on avait encore vécu un épisode surréaliste de la vie politique belge. A commencer par les images du président du MR dans une émission de télé-réalité. Elles faisaient peine à voir. Je me souviens lui avoir fait part de mon étonnement à l’annonce de sa participation. Je reste convaincu que ce n’est pas la place d’une personnalité politique. L’histoire me donne raison. Les messages catastrophés reçus d’élus libéraux aussi. La volonté de paraître et d’apparaître partout a un prix. Je suis persuadé que Georges-Louis Bouchez regrette aujourd’hui de ne pas avoir vu venir le piège.

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On a eu aussi droit aux révélations sur les détachements dans les cabinets ministériels. Groen et le PS se renvoient des patates chaudes sans assumer ce que l’on sait depuis longtemps : ces cabinets sont composés de trop de gens, cela coûte trop cher et, osons le dire, ce n’est pas d’une redoutable efficacité. Autre affaire consternante : la distribution de centaines de places de concert à des élus et à des conseillers. Aucun justificatif, pas de liste complète des bénéficiaires. Une preuve de plus que l’opacité et les privilèges ne doivent jamais être de mise quand il s’agit, directement ou non, d’argent public. Ces quelques exemples démontrent hélas que la recherche de l’exemplarité n’est pas suffisante en politique. Certains ne servent pas assez l’intérêt général dans leurs paroles ou leurs actions. Dans ces cas-là, s’abstenir est nécessaire. S’abstenir, c’est d’ailleurs ce que de plus en plus de citoyens envisagent de faire en 2024. Ils sont prévenus.

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