Pourquoi les pensions belges sont comme une vieille voiture

Entre scandale iranien et discussion pour l’instant stériles sur la réforme fiscale, l’avenir de nos pensions semble bien incertain.

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Quand on dressera le bilan de la Vivaldi, on se demandera comment ce gouvernement a pu, à ce point, ne pas tenir ses engagements sur les grandes réformes promises. Un ambitieux projet de réforme fiscale ? Plus personne n’y croit. Décider une bonne fois pour toutes ce que sera notre avenir énergétique ? On repassera. Puis il y a les pensions. L’appel, sur les ondes de la Première de Karine Lalieux était un cri de colère face à l’attentisme d’Alexander de Croo. Pour les uns, c’est une manière énergique de réveiller le Premier. Pour les autres, c’est un aveu d’impuissance. Toujours est-il que Karine Lalieux a avancé ses pions. Enfin, les carrières compliquées des mères de famille sont envisagées. Enfin, on incite à travailler plus avec un bonus financier à la clé. Suffisant ? C’est là que le doute s’installe. Finançable ? C’est là que certains ont des réserves. On arrivera à un accord avant la fin de la législature ? C’est là qu’on croise les doigts.

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Depuis des décennies, les ministres en charge du dossier affirment que notre système ira dans le mur sans une réforme profonde qui doit s’inscrire dans la durée. Faire travailler plus quand la population veut bosser moins, c’est déjà un défi en soi. Lors du débat sur les pensions, l’économiste Pierre Devolder a comparé nos pensions à une vielle voiture. On lui met parfois de nouveaux phares, on lui change quelques filtres mais ça reste un vielle carcasse archi compliquée à conduire et qui finira, un jour par ne plus rouler du tout. C’est vrai, il y a eu de récentes avancées sociales majeures notamment sur le montant de la pension minimum. Mais le système doit être repensé. Il doit garantir une fin de vie financièrement digne pour toutes et tous. Et aujourd’hui 4 pensionnés sur 10 vivent sous ou aux limites du seuil de pauvreté. Le chiffre augmente. L’urgence aussi. En matière de pensions, chère Vivaldi, s’il te plaît, pas de pas à pas !

Retrouvez Sacha Daout dans QR le débat chaque mercredi à 21h50 sur La Une

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