
Pourquoi il ne faut pas résumer l'image de Bruxelles à ses gares

Il y a cinquante ans, Dick Annegarn chantait Bruxelles ma belle et évoquait “la détresse de la kermesse de la gare du Midi”. Miroir des cultures populaires qui a évolué en même temps que la réalité métissée de la ville, la foire du Midi vient de fermer, mais la gare du même nom est toujours dans l’actualité. Point d’arrivée des touristes, des journalistes et des hommes d’affaires étrangers, elle n’offre pas toujours le meilleur échantillon de Bruxelles. Le paysage y est défait par des travaux qui choquent le regard et donnent envie de remonter dans le train, son hall et ses alentours sont fréquentés par des accidentés de la vie dont la présence a fini par effrayer les passants. Le phénomène est le même à la gare du Nord… Qui pourra l’enrayer, sachant que les gares et leurs quartiers se sont toujours inscrits dans le tissu urbain comme lieux chauds? Deux gares peuvent-elles résumer l’image de Bruxelles? Non, si l’on se fie à la sagacité des jeunes entrepreneurs qui font pousser les nouvelles adresses comme des champignons sur la carte de l’art de vivre. Non, si l’on se fie aux chiffres qui illustrent une certaine satisfaction à habiter ici. Dans son enquête sur le suivi des conditions de vie, Statbel note chez les Bruxellois “une hausse du sentiment de bonheur entre le quatrième trimestre 2022 et le premier trimestre 2023 (de 49,9 % à 55,4 %)”. Alors, comme le chante Angèle aujourd’hui: “Bruxelles je t’aime”.
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