
Comment éviter la condensation et la moisissure sur les fenêtres?

Cette semaine, le froid est de retour. Les températures maximales devraient être à peine positives et une fois le soleil couché, le thermomètre plongera en-dessous de 0°C pendant plusieurs jours. Un cocktail parfait pour que la condensation apparaisse sur les fenêtres. Un désagrément qui semble inoffensif à première vue mais qui pourrait bien provoquer l'apparition de moisissure. In fine, cela peut éventuellement endommager la fenêtre voire le mur environnant. Si vous voyez ce phénomène se produire chez vous, il existe heureusement plusieurs pistes afin d'éviter un maximum que cela se reproduise.
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La condensation, késako?
Rappelons d'abord les bases: la condensation se produit lorsque l'air intérieur, chaud et humide, entre en contact avec une surface froide, en l'occurence la fenêtre exposée à l'air glacial de l'hiver en extérieur. L'eau change alors d'état, passant ainsi du gazeux au liquide, et forme des gouttes sur la vitre.
Logiquement, plus il y a d'humidité à l'intérieur, plus le phénomène se produit facilement. C'est pour cela que la condensation se forme rapidement avec l'eau de la douche, de la cuisine ou de la lessive. Idem lorsque vous êtes nombreux dans un espace restreint, comme dans une voiture, l'expiration humaine étant enrichie en vapeur d'eau.
Avoir de bonnes fenêtres
La solution la plus simple pour empêcher que cela se produise, c'est d'installer un double vitrage. Selon l'université d'État de Dakota du Nord (NDSU), cela devrait permettre d'éviter l'apparition de condensation tant que la température extérieure est positive pour un taux d'humidité en intérieur de 40%. Si le thermomètre descend en-dessous de 0°C, le triple vitrage représente la solution la plus simple, mais encore faut-il en être doté.
Le fondateur d'une société spécialisée dans les portes et fenêtres, Allan Reid, donne d'autres astuces au journal britannique The Mirror. Il conseille entre autres de veiller à l'étanchéité du joint, ce qui ne coûte pas cher à remplacer si besoin. L'apparition de condensation entre deux vitres tendrait à révéler l'intérêt de ce type d'opération. Si des problèmes d'humidité récurrents apparaissent au niveau des fenêtres, l'installation d'une grille d'aération à cet endroit-là peut s'avérer judicieuse, estime-t-il.
Baisser le taux d'humidité, mais pas n'importe comment
Selon les normes européennes, l'air intérieur devrait se situer entre 30% et 70% d'hygrométrie. L'optimum serait toutefois situé entre 30% et 55% selon l'université de Rochester. Si l'humidité est considérablement supérieure à 40%, la NDSU conseille de se pencher sur les moyens permettant de faire baisser ce pourcentage. La solution peut être tout simplement d'ouvrir temporairement les fenêtres, ce qui est de toute manière conseillé de faire pour éviter la pollution intérieure.
Lorsqu'il fait froid, la ventilation (de la salle de bains, de la cuisine, etc.) peut servir à évacuer l'air vers l'extérieur, en veillant à ce que les bouches d’aération ne soient pas obstruées. Les systèmes équipés d'un hygrostat s'activent automatiquement lorsqu'un certain niveau d'humidité est atteint. Il existe également des systèmes de ventilation mécanique contrôlée (VMC) pour renouveler plus efficacement l'air tout en gardant une bonne température.
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«De nombreuses personnes utilisent des déshumidificateurs, mais ils sont généralement inefficaces si le taux d'humidité est inférieur à 50 %, ce qui est courant en hiver», précise la NDSU. Une alternative pourrait être de laisser les rideaux ouverts le plus longtemps possible. «Malheureusement, cela entraîne des pertes d'énergie, qui doivent être compensées par la diminution de la condensation sur les fenêtres». Autrement dit, il faudra peser le pour et le contre selon les températures, surtout pendant la nuit.
Il existe également des astuces plus insolites pour absorber l'humidité, comme le fait de placer du charbon de bois à l'endroit voulu. Une étude a même précisé que le charbon de bois carbonisé à 500-700°C s'était révélé plus efficace pour mener cette tâche que celui produit à 900°C.
À la chasse aux sources d'humidité
Le problème peut également pris en sens inverse. Au lieu de demander comment faire baisser le taux d'humidité, il est possible de lutter contre ce qui le fait augmenter. Parmi les sources de vapeur d'eau, on peut citer le séchage du linge, de nombreuses plantes d'intérieur, la présence d'aquariums, sans oublier évidemment les vaporisateurs.
Si vous aimez bien les douches chaudes, réfléchissez-y quand même à deux fois si vous avez des problèmes d'humidité. Si vous aimez y rester longtemps, baissez éventuellement la température de l'eau pour éviter de faire grimper l'hygromètre.
Enfin, partez à la chasse aux fuites d'eau. Les tuyaux qui fuient représentent eux aussi une source d'humidité, donc cela peut s'avérer judicieux de regarder de plus près à son robinet. Idem pour les gouttières qui doivent être dégagées. Puis si vous voyez une tâche d'humidité apparaître sur un mur, Allan Reid vous met en garde: cela ne sert à rien de juste la recouvrir avec de la peinture. Il faut mieux régler le problème à la source, au lieu de le laisser s'aggraver.