
Mal de dos : 4 conseils pour combattre le «mal du siècle»

En Belgique, ils couteraient plus chers à la sécurité sociale, que le Sida, le cancer et les maladies cardiaques réunis. Au niveau mondial, une étude de 2010 voyait même dans les maux de dos la première cause d’invalidité.
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Chez 25% des gens qui en souffrent, ils peuvent devenir persistants et pénibles, chiffre The Conversation. La douleur empêche alors tout activité sportive et/ou professionnelle, et rend compliqué des gestes de tous les jours comme de se baisser pour attraper une charge, même légère.
Dans de rares cas (de 1 % à 5 %), le mal de dos est causé par une pathologie, notamment une fracture, une tumeur maligne, une infection ou une compression nerveuse, note The Conversation.
C’est dire que pour la plupart des patients, le mal de dos n’est pas associé à des lésions ou des pathologies des tissus. Il peut se déclencher soudainement, lors d’un mauvais geste, ou lorsqu’une charge trop lourde est portée maladroitement.
On parle alors de lumbago (le fameux «tour de rein») pour la lombalgie aigüe, caractérisée par un spasme des muscles paravertébraux, qui se contractent de manière douloureuse et prolongée (il est fréquent qu’un lumbago persiste plusieurs semaines durant).
Prévenir et soigner par le mouvement
Pour préserver la bonne santé de notre dos, il est généralement admis que l’inactivité n’est pas le bon remède. À l’inverse, dans bien des cas, le mouvement soigne : bouger permet aux muscles de se réparer et/ou de s’entretenir, et aux ligaments, de s’assouplir. Dans le cas d’un lumbago, le mouvement (sans pour autant forcer sur les positions douloureuses) est ainsi conseillé pour guérir.
De manière générale, pour garantir une bonne santé au niveau du dos, «il ne faut pas rester assis trop longtemps. Dans l’heure, il faut essayer de se lever au moins une fois. Plus, c’est encore mieux», conseillait dans la DH Geoffrey Brands, médecin référent de l’école du dos du CHC, à Heusy et au MontLégia.
Faire les bons gestes au quotidien
Toujours dans une optique préventive, le docteur Brands conseillait de protéger le dos en réalisant correctement les gestes du quotidien. «Je pense qu’il n’y a pas de mauvais gestes mais (…) le tout, c’est de les faire correctement. On dit souvent que se pencher en avant, ce n’est pas bon, mais se pencher en avant correctement, il n’y a pas de soucis».
S’il faut se baisser, «on va chercher la charge correctement au sol, en fléchissant les genoux, pas en se pliant en deux vers l’avant, et ce sont alors les jambes qui fonctionnent, pas le dos, et on « verrouille », donc on gaine», expliquait-il.
Dans la même veine, la position du «chevalier servant», une jambe en avant, le genou de l’autre jambe posé au sol et le dos neutre (pas d’antéversion ou de rétroversion du bassin) est à privilégier, lorsqu’elle est applicable.
Surveiller son alimentation et son poids
Plusieurs facteurs peuvent expliquer le mal de dos lorsqu’il n’est pas associé à des pathologies tissulaires, comme le fait d’être stressé, d’être fatigué… L’alimentation joue également un rôle, l’excès pondéral pouvant causer le mal de dos.
Trouver la bonne position pour dormir
«La position couchée sur le ventre n’est pas idéale, à cause de ce qu’on inflige aux cervicales en ayant la tête tournée sur le côté, pointait Geoffrey Brands. Ça creuse aussi le bas du dos, ce qui est moins bon. Maintenant, si on doit vraiment dormir sur le ventre, le mieux, c’est d’avoir un bon oreiller et, éventuellement, de mettre un coussin sous le ventre».
À l’inverse, les positions latérales et sur le dos seraient indiquées pour dormir. «Éventuellement aussi avec un coussin sous les genoux quand on est sur le dos; et entre les jambes en position latérale», précisait le médecin.
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Quand consulter ?
Si comme le notait l’Ordre français des masseurs kinésithérapeutes, «le plus souvent, le mal de dos est bénin et ne nécessite pas de voir un médecin le jour même», il reste important de ne pas ignorer vos douleurs.
«Si j’ai une douleur irradiante dans mes membres inférieurs après un mauvais mouvement, avec éventuellement une faiblesse de ces membres ou des troubles vésico-sphinctériens, c’est un motif d’urgence, balisait Geoffrey Brands. C’est ce qu’on appelle en médecine les red flags (NDLR : drapeaux rouges, en français, soit les signaux d’alerte). Il ne faut donc pas toujours attendre».
Pareil si la douleur dure plus de deux semaines, qu’elle ne passe pas malgré des médicaments, qu’elle est associée à de la fièvre, ou qu’elle augmente en position couchée.